DOIS-JE AMORTIR MA DETTE HYPOTHÉCAIRE ?
Comme le dit l’adage : Qui rembourse ses dettes s’enrichit ! Malheureusement la réalité n’est pas si simple et l’on ne peut pas être aussi catégorique que cela ! Au risque d’en décevoir certains…
En préambule, rappelons que bien souvent, l’établissement financier qui vous a accordé un prêt hypothécaire exige un amortissement minimal chaque année. Il se peut toutefois que vos possibilités financières vous permettent d’amortir plus que le minimum exigé, cas auquel une analyse un peu plus fine de votre situation est nécessaire avant de se décider.
Posons le problème
Plutôt que de partir dans des théories complexes, prenons un exemple concret qui devrait nous permettre d’y voir un peu plus clair.
Prenons donc le cas d’un couple marié domicilié à Neuchâtel et dont le revenu imposable est de 100′000.-, donc soumis à un taux d’impôt marginal de 33% environ. Pour rappel, le taux marginal d’imposition correspond à la part d’impôt prélevé sur la dernière tranche de votre revenu, ce qui revient à dire dans notre cas que si le revenu imposable du couple venait à se réduire de 1′000.-, ses impôts diminueraient de 330.- environ.
Notre couple a épargné 50′000.- et se demande s’il est opportun d’amortir son prêt hypothécaire.
Variante I : amortissement de la dette
Dans ce cas, notre couple économiserait env. 1′750.- d’intérêts par année (en admettant un taux de 3 ½ % sur son hypothèque). Par contre, au niveau fiscal, ses déductions au titre d’intérêts passifs diminueront également de 1′750.-, ce qui signifie que l’opération aura pour effet d’augmenter les impôts de 577.- environ, soit 33% de 1′750.-. Au final, leur économie nette est donc de 1′173.- (1′750.- moins 577.-).
Partant de ces calculs, on peut considérer que le rendement obtenu sur les 50′000.- est de 2.34% (soit 1′173.- divisés par 50′000.- fois 100)
Variante II : Placement
Plutôt que d’amortir son hypothèque, notre couple peut décider de placer ses fonds, par exemple en bourse ou dans tout autre vecteur d’investissement. Malheureusement la rentabilité d’un placement est très rarement connue à l’avance, et c’est précisément ce qui rend la réponse à la question abordée dans cet article difficile.
Pour faire court, disons simplement qu’il vaudra mieux renoncer à amortir son hypothèque si l’on pense pouvoir obtenir un rendement après impôt de ses fonds supérieur au taux calculé dans la variante I.
Dans l’exemple qui nous concerne, il y a fort à parier qu’un rendement supérieur à 2.34% pourra être obtenu sans prendre trop de risque. Il peut par exemple être judicieux d’examiner si un rachat LPP est possible. Notre couple pourra également envisager d’investir ses fonds dans sa villa, par exemple en procédant à des travaux d’entretien ou visant à économiser de l’énergie qui ont l’avantage d’être déductibles fiscalement.
Rappelons encore qu’il est possible d’amortir son hypothèque de manière indirecte et ainsi de bénéficier de déductions fiscales bienvenues.
Espérant avoir éclairé quelque peu votre lanterne, nous ne pouvons que vous inviter à vous intéresser à cette question et ainsi peut-être faire quelques économies…
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